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Covid-19 : le beau temps s'installe, les craintes s'amplifient

Cette semaine, le soleil va briller sur une large partie de la France et cela au moins jusqu'a jeudi. Si cette douceur est pour beaucoup bienvenue, elle fait néanmoins craindre un relâchement des comportements et met à cran les autorités.

La France aborde en effet ce lundi une semaine décisive sous la pression de la troisième vague de l'épidémie de Covid-19.

Au total, 4.872 malades étaient en réanimation ce dimanche contre 4.791 la veille. Un chiffre qui se rapproche de celui du pic de la deuxième vague de l'automne qui avait culminé le 16 novembre dernier à 4.903 malades.

Malgré cela, le soleil et la chaleur s'installant, les Français pourraient être tentés de se rassembler en masse en extérieur. Et si dimanche, les gestes barrières semblaient dans l'ensemble respectés, rien ne dit qu'il en sera de même les jours suivants. Le cas échéant, l'épidémie pourrait flamber davantage encore.

La doctrine gouvernementale jusqu'ici applicable - celle du «Dedans avec les miens, dehors en citoyen» - pourrait donc bien être vite oubliée, alors même que les hôpitaux sont saturés et les établissements scolaires dépassés.

Ce faisant, malgré les appels à la prudence, l'exécutif pourrait n'avoir pas d'autres choix que de serrer la vis. «Rien n'est décidé», répondait toutefois ce dimanche Emmanuel Macron dans le JDD.

Le beau temps éclaire un covid-19 à haut risque

«Pour les jours qui viennent, nous allons regarder l'efficacité des mesures de freinage et nous prendrons si nécessaire celles qui s'imposent», a souligné le chef de l'Etat alors qu'un conseil de défense doit se tenir mercredi.

Reste que la semaine dernière, dans une note adressée aux préfets, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, leur avait demandé à ce que «les rassemblements sur la voie publique de plus de six personnes soient verbalisés de manière stricte sur tout le territoire» et pas seulement dans les 19 départements soumis aux nouvelles restrictions.

Enfin, cette hausse des températures, dont les météorologistes pensent qu'elle sera équivalente à celles habituellement observées en juin, pourrait favoriser un épisode précoce de rejet de pollens dans l'atmosphère.

Or, une étude parue à la mi-mars avait mis en évidence le fait que le risque d'être infecté par le Covid-19 est plus élevé lorsque l'air est très concentré en pollens et ce, même pour les personnes qui n'y sont pas allergiques.

Décidément, dans ce contexte épidémique, le soleil pourrait surtout compliquer la tâche tout en jetant la lumière sur une semaine potentiellement explosive.

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